Ce que ces pauvres gens avaient enduré était injuste, et c'était à lui de réparer les crimes commis. Les fermiers lui indiquèrent la direction prise par les brigands, et il leur promit de faire de son mieux et alla détacher son destrier.
Une fois en route, il fit le point. Sept brigands, à priori sans grande expérience, étant donné la pauvreté de leurs proies. Leur piste s'éloignait presque en ligne droite et était d'une largeur telle que 2 chevaliers pourraient l'emprunter sans gêne côte à côte. Quel manque de technique flagrant! Ils lui avaient préparé une vraie route forestière. Il n'avait qu'à la suivre jusqu'à les rattraper.
Mogron continua donc sa traque, jusqu'à entendre des éclats de voix. Le Paladin descendit de son destrier et l'accrocha rapidement à un tronc, avant de se diriger vers le lieu des troubles. Il s'arrêta à une portée raisonnable, caché par la broussaille. Les brigands s'étaient arrêtés dans une petite clairière et faisaient le compte de leurs gains. Les éclats de voie provenaient de trois d'entre eux qui se disputaient à propos des femmes des fermiers. Ils étaient sept en tout : lors d'un raid comme celui-ci, il est difficile d'estimer le nombre exact d'assaillants.
Le nombre ne lui faisait pas peur, surtout qu'il avait un entrainement de combattant chevronné et qu'ils étaient peu expérimentés. Néanmoins, ces égarés, avaient le droit à une possibilité de rédemption, ainsi il ne pourrai bénéficier d'un effet de surprise. Il sortit son épée et son bouclier ouvragé et marcha vers la troupe.
Les brigands le vire immédiatement, et sortirent leur arme en ricanant. L'homme qui semblait diriger la troupe resta légèrement en retrait et interpella le Paladin :
- Voilà un homme bien courageux pour s'en prendre à autant d'hommes, tu n'a pas la moindre chance face à nous, tu ferais mieux de retourner pleurer avec tes amis paysans.
Ses sbires gloussèrent. Mogron ne se déstabilisa pas, il en avait vu d'autres, ceux-ci ne poseraient aucun problème.
- Rendez donc à mes amis paysans leur femme et leurs biens, leur dit-il, et lancez-vous dans des carrières moins mauvaises. Je vous laisse la le choix entre vivre une vraie vie, ou mourir dans la honte et la disgrâce.
Les brigands rirent de plus belle. Mogron pris ça pour un refus, et se prépara à combattre. Ces hommes avaient dénigré la voie de la justice, il allaient devoir en assumer les conséquences.
Avis