- Deux de mes gars t'ont ordonné quelque chose, tout à l'heure.... c'est fait? demanda-t-il agressivement.
- Euh, oui monsieur, mais je ne vois pas vos deux hommes avec vous, j'espère que vous ..
- Ha! Non ne t'inquiète pas, ils sont partis faire passer le message, maintenant mène nous à sa chambre, et dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire.
- Euh, oui très bien, suivez-moi, répondit le tavernier, nerveux.
Elthaille ordonna à ses hommes de passer devant et de suivre le tavernier, il n'avait pas pour habitude de passer devant, préférant rester en vie que se mettre en avant. Une fois à l'étage, des bruits sourds et répétés se firent entendre.
- Qu'est-ce? demanda Elthaille, sceptique.
- Oh, le soldat s'évertue depuis une demi-cloche à fracasser la porte, mais elle résiste. Il était temps que vous arriviez, ma taverne n'est pas faite pour ce genre de chose..
Pendant que le tavernier parlait à Elthaille, les autres brigands étaient passés devant. Ils venaient de passer un angle du couloir quand la porte du fond tomba en avant, et le soldat en sortit, bouclier et épée courte en avant. Il hésita un moment, chancelant, avant de se tourner vers la petite troupe. Elthaille n'hésita pas une seconde:
- Ne le laissez pas s'échapper, et rappelez-vous, je le veux vivant. Allez, bande de larves, il est blessé! cria-t-il à ses hommes, qui s'élancèrent en avant, mais prudemment.
Ils furent surpris lorsque l'homme en armure leva son bouclier d'un bras indemne vers l'avant et chargea en hurlant. Elthaille voyait d'ici que l'homme avait peur, ce qui était bizarre, vu ses exploits précédents. Il allait questionner le tavernier lorsqu'il sentit une douleur sourde le traverser et il ne put empêcher un long gémissement de s'échapper. En baissant les yeux, avec lesquels il ne voyait déjà presque plus, il vit la lame d'une épée poindre de son thorax avant de succomber.
Hasneth retira sa lame et donna un coup puissant contre le mur, y laissant une marque. Il vit le tavernier renverser violemment le premier soldat de la file, qui tomba en arrière sur son camarade, à moitié assommé. Le coup de l'Enquêteur avait attiré le dernier brigand de la troupe, qui se tourna vers lui. D'un coup, les deux portes les plus proches s'ouvrirent violemment et deux hommes armés de grands filets en sortirent. Ils les lancèrent sur la troupe et retournèrent aussitôt fait dans les chambres.
Les lâches, même pas le courage de rester pour s'assurer de leur réussite... Néanmoins les filets avaient étés lancés avec précision, l'un deux incapacitait l'un des hommes, et l'autre empêchait le brigand qui avait déjà son camarade assommé comme poids mort de se relever. Hasneth, de son côté, échangeait quelques passes d'armes avec son adversaire, qui se défendait mollement, et fini par abandonner, se savant piégé.
Les deux pleutres sortirent et vinrent quémander leur dû, que Hasneth leur donna en les remerciant : même s'ils n'avaient pas fait grand chose, ils avaient remplis leur rôle. Le tavernier l'aida à ligoter fermement les pilleurs et à les amener dans le sous-sol. Là, Hasneth essaya d'obtenir d'autres renseignements, mais il n'eut pas grand chose, à part une rectification : le nom du Mage sur lequel ils cherchaient des informations était Meloroth, et non Manoroth.
Une fois qu'ils furent remontés, le tavernier le remercia et lui rendit son équipement.
- C'est lourd, tout ça, ça ne doit pas être facile de se battre avec autant de poids sur les épaules... ajouta-t-il.
- On s'y fait.
- Par contre... euh... il y a eut des dégradations tout de même, sans compter que j'ai risqué ma vie..
- Je vois, estimez-vous heureux d'être en vie, d'avoir votre taverne presque intacte, et d'avoir écarté, du moins pour un temps, cette menace. De plus, je vais faire envoyer des miliciens pour récupérer ces déchets au plus tôt, et je pense que si vous le leur demandez gentiment, ils pourront vous accorder un pourboire. »
- Quoi? Mais vous êtes un...! s'exclama le tavernier.
- ...Homme qui vient de vous sauver la vie, car j'aurais très bien pu m'en aller sans attendre. Non, je vous ai aidé, et vous avez fait preuve d'un grand courage, mais il faut savoir se contenter de ce que l'on a et ne rien attendre en retour. Sur ce, je vais aller me coucher et je repartirais demain à l'aube.
Ainsi, le soldat retourna dans sa chambre, en laissant coi le tavernier quelque peu outré.
Avis
1. legolas le 07-11-2008 à 23:03:16 (D'où je viens)
bien dit ! première partie de l'enquete terminée ; on attend la suite